En septembre 2004, lors d’un voyage à Paris où elle souhaite rencontrer l’Amicale d’Auschwitz, Catherine fait la connaissance d’ un petit monsieur qui la bouleverse de plus en plus profondément ».
Le petit monsieur en question s’appelle Adi Fuchs. Signe particulier : c’est un revenant ! Entendez par là, rescapé des camps de la mort. « « Adi Fuchs a été déporté à Auschwitz et il en est ressorti. Il a visionné une cassette de la pièce à deux reprises. Le soir même il m’appelait pour me dire qu’il était ému et qu’il avait trouvé cela magnifique ! ».
Le petit monsieur en question jouxte alors les actes à la parole. Il va voir Catherine et ses danseurs sur scène. C’est au Centre des Arts de Meudon dans le cadre de la Semaine polonaise. L’émotion atteint son paroxysme. Ady Fuchs, le revenant, n’en revient pas qu’une femme de nos jours ait ressenti l’indicible. « Je ne vois pas ce que je peux vous dire. Vous avez tout compris !».
Le seul fait d’écrire les propos du petit monsieur donne la chair de poule ! Adi Fuchs contacte la mairie du Xème arrondissement et, en deux temps trois mouvements, la compagnie EPHATA est invitée dans le cadre de la Semaine qui célèbre le 60ème anniversaire de la Libération des camps. Tout va très vite. Entre temps, l’un des adjoints de la mairie du Xème, Pierre Huguenin, effectue le déplacement jusqu’à Caen afin de voir ces « Petites haines » qui sont jouées au Mémorial pour la paix. Lui aussi tombe complètement à la renverse. « Je suis très impressionné» dit-il à Catherine.
« Cette pièce tournera longtemps, cette pièce est le point de départ de mon travail sur la Mémoire. Cette pièce est le début de mon engagement et va me faire grandir »